La plateforme de streaming vidéo a vu les données de nombreux de ses utilisateurs détournées la semaine écoulée lors de ce qu’elle attribue à une erreur de configuration d’un serveur. Mais ce sabotage du réseau social n’est pas vraiment une surprise, selon d’anciens employés.

Au moment où Facebook essuyait les attaques d’une de ses ex-employées devenues lanceuse d’alerte la semaine écoulée, un autre géant de la Silicon Valley était soumis lui aussi à rude épreuve. Il s’agit de Twitch dont environ 125 Go de données ont été sciemment divulguées mercredi 6 octobre lors d’un piratage revendiqué par des hackers. Les informations ainsi dans la nature comprennent de nombreux détails concernant la plateforme de streaming vidéo, y compris l’état des rémunérations accordées aux streamers depuis 2019.

Au grand dam de Twitch qui a mis en cause le lendemain, une erreur de configuration d’un de ses serveurs, précisant que les informations de connexion de ses utilisateurs étaient sauves. Vrai ou faux ? Toujours est-il que l’évaluation de l’étendue des dégâts de ce piratage est en toujours en cours. Le réseau social affirme par ailleurs avoir renforcé son système de sécurité pour prévenir de tels actes à l’avenir.

Problèmes de sécurité récurrents

Reste qu’une telle assurance pourrait être également sujette à questions. Du moins à en juger à travers les témoignages recueillis auprès d’anciens employés de la maison par le site d’information américaine spécialisé tech, The Verge. Ce dernier indique en effet que l’incident de la semaine passée apparaissait de plus en plus inévitable au regard du peu d’importance accordée à la sécurité par les responsables de la plateforme depuis plusieurs années.

Les personnes interrogées font notamment savoir que Twitch a tendance à sacrifier la sécurité de sa plateforme au profit des gains à générer. Seules les performances économiques importent, relate par ailleurs The Verge. Difficile de s’en étonner quand on connaît le culte de la performance d’Amazon, propriétaire du géant du streaming vidéo.

#TwitchDoBetter 

Pourtant, les appels à agir n’ont pas manqué, toujours selon les propos d’une source à The Verge, qui dit avoir vu ses signaux d’alerte constamment ignorés par la direction. La conséquence en est que les actes de harcèlement et de racisme en ligne ont émergé sur le réseau social ces derniers mois, obligeant les utilisateurs à initier une campagne virtuelle début septembre. Ils avaient notamment appelé la plateforme, sous le hashtag #TwitchDoBetter, à une politique de modération plus saine.  

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