De nombreuses personnes se demandent si le groupe de Vivendi géré par Arnaud de Puyfontaine, est le concurrent de Ubisoft en matière de fabrication de jeux vidéos. L’histoire de communication entre ces deux entreprises pendant ces dernières années répond à la question.
Ubisoft est considéré comme l’un des éditeurs et distributeurs de jeux vidéo français les plus importants dans le monde entier. Cette entreprise emploie près de 14 800 personnes et génère un chiffre d’affaires de 1,7 milliard d’euros en 2020. Ubisoft a été crée en 1986 par les cinq frères Guillemot, qui sont toujours en charge en tant qu’actionnaires, administrateurs et membres de l’équipe de direction. L’indépendance est l’une des valeurs principales de Ubisoft.
En 2015, le groupe Vivendi dirigé par l’hommes d’affaires français Arnaud de Puyfontaine a pris une participation dans Ubisoft et s’est lancé dans une opération de rachat d’actions progressif au point de détenir plus de 25% des actions fin 2017. Vivendi est donc devenu le premier actionnaire d’Ubisoft.
Pour se défendre, Ubisoft s’est basée sur une stratégie de communication médiatique pour répondre aux différentes questions posées autour de la problématique. « Nous ne nous parlons pas. Nous attendons toujours la réponse au courrier envoyé il y a plus d’un an, pour qu’ils nous précisent les synergies qu’ils disent imaginer. Vivendi est avant tout un concurrent pour Ubisoft, notamment dans la guerre des talents, le jeu sur mobile, le cinéma, etc. Nous considérons (Vivendi) comme un concurrent. De plus, la réputation de Vivendi dans les conseils d’administration n’est pas exemplaire au vu de leur comportement dans le passé. Ils sont tournés vers leur intérêt » a expliqué Yves Guillemot, le PDG d’Ubisoft.
Ubisoft a également verrouiller le conseil d’administration pour ne pas laisser un représentant de Vivendi entrer dans l’entreprise. Ainsi, elle a fait appel à l’aide des autres actionnaires et s’est lancé dans la recherche d’autres investisseurs. Les salariés se sont également mobilisés pour défendre Ubisoft. Après plus de deux ans d’augmentation régulière de sa participation dans Ubisoft, Vivendi a retiré finalement et cédé l’essentiel de ses actions en mars 2018, puis a complètement quitté en mars 2019.