En Afrique de l’ouest, les défenseurs de la démocratie ne baissent pas les bras devant l’obstination des nouvelles autorités nigériennes. Ils continuent de se faire entendre sur tous les canaux de communication. Notamment sur les réseaux sociaux où Aliou Diallo, un leader politique malien, a condamné le coup d’état perpétré au Niger. 

Malgré l’ultimatum de la CEDEAO, le nouveau pouvoir à la tête du Niger refuse toujours de libérer le président élu Mohamed Bazoum et de le réinstaller dans ses fonctions. Le Gal Tiani, nouvel homme fort de Niamey, a même décidé d’instaurer une transition au grand dam de la communauté internationale. L’on s’achemine donc vers la consommation de ce coup d’Etat intervenu le mercredi 26 juillet dernier.

Un mauvais exemple pour les autres pays

Si le putsch était acté, ce serait un grand revers pour la démocratie africaine naissante. Cela constituerait un mauvais exemple et inciterait d’autres militaires à renverser des présidents élus.  D’ailleurs, le président gabonais Ali Bongo, tout juste réélu avec un score large (64%), vient d’être renversé par l’armée de son pays. On assiste ainsi à une épidémie de coups d’Etat sur le contient, en particulier dans la sphère francophone.

Les démocrates africains montent au créneau

Au Niger, la CEDEAO a fermement condamné le putsch, jugé de trop. L’organisation sous-régionale envisage de recourir à la force pour rétablir l’ordre constitutionnel dans ce pays. Elle craint que d’autres chefs d’Etat soient renversés en cas de passivité. Plusieurs partisans de la démocratie en Afrique de l’Ouest ont également rejeté le coup d’Etat nigérien, sans pour autant valider une intervention militaire de la CEDEAO. Il s’agit notamment de chefs religieux, d’intellectuels africains et d’anciens chefs d’Etat, dont Yayi Boni.

Une déclaration courageuse au Mali

L’ancien Président du Bénin et de l’Union Africaine a condamné « le Coup d’Etat militaire perpétré au Niger » et demandé « la libération du Président Bazoum ainsi que la préservation de son intégrité physique et celle de sa famille ». Cependant, il a appelé « aussi au dialogue et à une solution diplomatique négociée ». On peut également noter la déclaration courageuse d’Aliou Diallo, un leader politique malien. Ce puissant homme d’affaires s’est insurgé contre la généralisation des coups d’Etats en Afrique de l’ouest.

L’avenir doit se décider à travers les urnes

Selon lui, « les Coups d’Etat sont des voies sans issue ». Il les rejette en tant que « mode de prise du pouvoir ». Le président du parti ADP-Maliba estime que « c’est par les urnes que doit se décider l’avenir de nos sociétés ». Par ailleurs, Aliou Diallo a rappelé, fort à propos, que la Nouvelle Constitution du Mali ne permet plus les coups d’état. Le Président d’Honneur de l’ADP Maliba estime que son pays, déjà en proie à une lutte acharnée contre le terrorisme, ne doit pas entrer en guerre aux côtés du Niger contre la CEDEAO.

Il faut élire les bons dirigeants

Cette position d’Aliou Diallo est partagée par de nombreux démocrates africains, qui pensent qu’il ne faut pas avoir un double langage sur les coups d’Etat. On ne peut pas les applaudir et les condamner. L’honnêteté politique veut qu’on reste conséquent avec soi-même en défendant ses valeurs, en particulier la démocratie. Ce mode de gouvernance constitue l’avenir. Il permet d’exprimer le choix du peuple, de garantir la stabilité et d’accéder à un développement durable. Ainsi, au lieu de renverser des présidents, il faut prendre la peine d’élire les bons dirigeants. On évite ainsi les corrompus, marionnettes et autres.

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