Ce n’est pas nouveau. Facebook dispose d’une politique d’utilisation vraisemblablement stricte, surtout en ce qui concerne la publication de contenu, qu’il soit photographique ou vidéo. Même quand il s’agit d’œuvre du XIXème siècle. 

C’est la mésaventure qu’a connu un metteur en scène parisien, utilisant le tableau « La Liberté guidant le Peuple » d’Etienne Delacroix à des fins publicitaires. Quelques minutes après avoir posté la publicité pour sa pièce de théâtre, Facebook l’informe qu’il n’est pas possible de laisser diffuser du contenu mettant en avant la nudité. Déboussolé par ce message, le metteur en scène utilise alors l’humour pour réagir. Il poste à nouveau le tableau d’Etienne Delacroix mais appose le texte « censuré par Facebook » sur la poitrine de la Marianne.

Après avoir reconnu son erreur, Facebook a immédiatement réagit : « L’œuvre de La Liberté guidant le peuple » a parfaitement sa place sur Facebook, et est conforme à nos règles publicitaires. Afin de protéger l’intégrité de notre service, nous vérifions des millions d’images publicitaires chaque semaine et nous faisons parfois des erreurs. Nous nous excusons pour cette erreur auprès de l’utilisateur concerné », s’est excusé le géant américain.

Ce n’est pas la première fois que Facebook est en proie à des polémiques pour ses politiques de censure. Il arrive très souvent que le site passe outre des contenus bien plus choquants, qui devraient eux être censurés.

Lors de son passage en France en 2016, Chris Cox en charge du fil chez Facebook, avait présenté le fonctionnement du site après qu’il ait censuré une photo emblématique de la guerre du Vietnam, diffusée par un journal norvégien. Il précise que Facebook joue un rôle important dans la manière dont les gens s’informent tous les jours. Par rapport à cela, Chris Cox évoque le devoir de protéger leur communauté face aux contenus qui peuvent être diffusés.

En dépit des personnes physiques et morales qui sont derrière les suppressions de postes, Facebook disposent également d’algorithmes régissant également la plateforme. Chris Cox impute ces erreurs de suppressions aux algorithmes, précisant qu’une personne réelle, dotée de bon sens, n’aurait pas censuré la photo choisie par le quotidien norvégien.

La question de la neutralité se pose alors. Pour y répondre, Chris Cox explique que « Facebook doit être une plateforme pour toutes les idées et les opinions, hormis les discours de haine ».

Facebook devrait-il revoir ses algorithmes qui souvent censurent des images peu provocantes, à contrario de vidéos ou photographies reflétant la violence.

 

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