L’outil, actuellement en phase de test, promet d’automatiser le codage médical, contribuant ainsi à un gain significatif de temps pour le personnel soignant et à une optimisation financière pour les établissements hospitaliers.

L’intelligence artificielle (IA) appliquée aux services hospitaliers n’était qu’une question de temps, tant cette technologie se répand dans tous les aspects de la vie quotidienne. La startup Parallel (anciennement Kiosk) travaille actuellement sur un nouveau produit destiné à réduire la charge administrative dans les hôpitaux en s’attaquant notamment au codage médical.

Il s’agit du processus de transformation des diagnostics, procédures, services médicaux et équipements en codes alphanumériques standardisés. Autant dire une tâche sujette aux erreurs, surtout lorsqu’elle est confiée à l’humain, comme c’est hélas le cas dans les hôpitaux à travers la France et ailleurs.

C’est à ce niveau qu’intervient le nouvel outil de Parallel, baptisé du même nom que la société fondée fin 2024 par Paul Lafforgue, ancien data-scientist chez Meta et consultant chez McKinsey, et Thomas Sohet, précédemment CTO du courtier Yago.be.

Il consiste, grâce à l’IA, à automatiser ce processus de façon à minimiser le plus possible les erreurs, dans le but d’accélérer le cycle de facturation et de libérer du temps pour d’autres tâches.

Une double-valeur ajoutée

Comme l’explique le journal Les Échos, le principe de Parallel repose sur un grand modèle de langage (LLM) capable d’analyser intégralement les dossiers médicaux, parfois constitués de centaines de pages, pour identifier automatiquement les codes de facturation correspondants.

Un facteur décisif, car ce processus tel que réalisé actuellement représente selon les fondateurs « jusqu’à 25% des dépenses hospitalières ». Il constitue par ailleurs « une source d’épuisement » pour le personnel soignant et administratif.

Chaque erreur de codage ou omission se traduit directement par des pertes financières pour des hôpitaux déjà sous très forte pression budgétaire. La Cour des comptes estime ainsi dans son rapport 2023, les recettes tarifaires entre 59% (dans le public) et 81% (dans le privé) des revenus des établissements de santé en France.

Un appui financier important

À l’heure où les inquiétudes se multiplient quant à la menace que l’intelligence artificielle pourrait représenter pour l’humain, Paul Lafforgue rassure dans les colonnes des Échos : « Notre IA est très loin de remplacer le travail des soignants« .

« C’est un logiciel qui agit en parallèle du suivi de l’équipe médicale et administrative d’une hospitalisation« , insiste-t-il, précisant qu’un humain est censé vérifié après la machine.

Actuellement en phase pilote dans une dizaine d’établissements médicaux à Lille, Dunkerque et dans l’ouest de la France, Parallel vise un déploiement national dans les 18 prochains mois, puis européen d’ici 2027.

À cet effet, l’entreprise vient de bénéficier de 3,5 millions d’euros dans le cadre d’une levée de fonds menée par le fonds d’investissement Frst avec la participation de Y Combinator, Bpifrance, Kima Ventures, Better Angle et autres.

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