Les futurs cadres de la banque américaine d’investissement n’ont aucune crainte quant à la perspective d’une carrière compromise par le développement de l’intelligence artificielle.
Alors que les craintes d’une automatisation massive des tâches se propagent depuis quelques années sur le marché de l’emploi face à l’explosion de l’intelligence artificielle (IA), une étude récemment réalisée par Goldman Sachs vient tempérer quelque peu, cette vision des choses.
Elle révèle que loin de constituer une menace, l’IA est perçue par la nouvelle génération d’acteurs au sein de la célèbre banque d’investissement comme une aubaine. Les stagiaires, principale cible de l’enquête, en ont en effet fait leur allié. Ils sont ainsi 93% à avoir déjà eu recours à cette technologie.
Un chiffre en hausse de sept points par rapport à l’année dernière. Ainsi, un tiers l’utilise pour mener des recherches de manière efficiente, quand 32% l’exploitent pour faciliter la rédaction de documents. D’autres (13%) s’en servent également pour vérifier du code informatique.
Enclins aux opportunités de l’IA
« La réalité, c’est que nos stagiaires utilisent l’IA dans leur vie quotidienne de nombreuses façons« , commente auprès du magazine américain Fortune, Jacqueline Arthur, directrice mondiale de la gestion du capital humain et des solutions d’entreprise et du lieu de travail.
Ils sont également 88% à croire en un impact positif global de ces technologies sur la société, soit une progression de sept points par rapport à l’an passé. « La Génération Z est globalement optimiste quant à l’avenir et reste ancrée dans le monde d’après-pandémie. La plupart ne pensent pas que l’IA les remplacera« , déclare Arthur à Fortune.
Angélisme, naïveté ou optimisme ?
Ces résultats interrogent à plus d’un titre, au vu des retombées de l’IA projetées pour l’avenir.
Selon le rapport « Les métiers de demain : grands modèles linguistiques et métiers » publié en septembre 2023 par le Forum économique mondial, le secteur de la finance devrait subir la plus grande transformation avec l’introduction de l’intelligence artificielle, juste derrière les technologies de l’information.
Par ailleurs, la dématérialisation croissante des tâches rend l’expertise humaine de moins en moins utile dans le secteur bancaire américain, à en croire les données de Mike Mayo, directeur et responsable de la recherche sur les grandes banques américaines chez Wells Fargo Securities. De quoi se demander si les stagiaires de Goldman Sachs, sont angéliques, naïfs ou simplement optimistes.