L’agent conversationnel devrait désormais intégrer 43 langues supplémentaires, selon la firme créatrice. De quoi tenir la distance avec le modèle d’intelligence artificielle ChatGPT, financé par Microsoft.

Bard, le modèle d’intelligence artificielle (IA) de Google, est désormais capable de converser dans plus d’une quarantaine de langues. Ainsi que l’a annoncé la firme californienne, jeudi 13 juillet 2023. Cela concerne notamment l’arabe, le chinois, l’Allemagne ou encore l’hindi.

Cette mise à jour s’accompagne également de l’accès au robot conversationnel dans de nouvelles destinations, allant du Brésil à la France. Le déploiement du chatbot sur des territoires comme l’Europe témoigne des efforts de Google de répondre aux préoccupations des régulateurs quant à sa gestion des données personnelles entre autres.

Mais cela représente surtout un signal envoyé à son principal concurrent, ChatGPT.

Longueur d’avance

Le modèle d’IA de la société spécialisée OpenAI connaît en effet une ascension fulgurante depuis son lancement grand public en novembre dernier, profitant notamment du financement de Microsoft. ChatGPT-4, sa version la plus récente, est ainsi capable d’échanger dans toutes les langues présentes sur internet, à en croire la firme créatrice.

Elle suscite de fait, un engouement particulier auprès du public. Avec des milliards de visites mensuelles, selon la plateforme Similarweb. La frénésie des utilisateurs vis-à-vis de Bard n’est en revanche pas la même. En témoignent ses modestes 140 millions de visites par mois malgré sa présence dans plus 180 pays.

Au plan pratique, ChatGPT se montre également plus réactif que son homologue, à en croire de nombreux témoignages. Bard entend donc rattraper son retard sur son concurrent. Un objectif motivé entre autres par l’importante manne financière autour de l’IA.

Importants défis

Profitant d’un public réceptif, les sociétés de modèles d’intelligence artificielle ont actuellement le vent en poupe. À tel point qu’Elon Musk, pourfendeur ces systèmes, vient d’annoncer la création du sien.

La détermination de Google faire la compétition avec ChatGPT à travers Bard, s’accompagne toutefois de nombreux défis, et pas des moindres. À commencer par la réduction au strict minimum de la marge d’erreur susceptible de provenir de l’élargissement du logiciel à de nouvelles langues.

Cela fait d’ailleurs partie, selon le géant des moteurs de recherche, des motifs de retard du présent déploiement. Éviter de propager la désinformation ou de calomnier s’avère crucial pour les modèles de l’IA. Sans compter le respect des règlementations de plus en plus évoquées afin de préserver les utilisateurs des dérives de cette révolution.

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