Al Cook, PDG de De Beers.

 

De Beers, le leader mondial des diamants, a nommé la semaine dernière Al Cook comme son nouveau PDG. Le britannique remplace à cette fonction Bruce Cleaver, en poste depuis 2016. Ce dernier devient co-président du groupe avec Duncan Wanblad, patron de la maison-mère Anglo American.

Le géant des diamants De Beers a annoncé, le 10 octobre 2022, la nomination du britannique Al Cook en tant que président directeur général (PDG). Il remplace à ce poste l’emblématique Bruce Cleaver en place depuis 2016. Celui-ci a été promu co-président du groupe, aux côtés de Duncan Wanblad, PDG de la maison-mère Anglo American.

Al Cook était vice-président exécutif du norvégien Equinor, premier fournisseur de gaz en Europe. A cette fonction, il gérait notamment le portefeuille international de la société, de l’Algérie à la Tanzanie en passant par l’Angola, le Brésil et l’Argentine. Avant Equinor, M. Cook a travaillé comme chef de cabinet de Bob Dudley, PDG du géant pétrolier britannique BP. Il bénéficié de 25 ans de carrière dans le secteur de l’énergie.

Poursuivre le formidable travail de Cleaver

Al Cook a déclaré dans un communiqué qu’il avait « hâte de travailler en étroite collaboration avec le personnel, les clients, les gouvernements et les autres parties prenantes de De Beers pour veiller à ce que De Beers continue à être le leader de l’industrie et à offrir une valeur durable et axée sur les objectifs ». De son côté, Duncan Wanblad a déclaré que le large éventail de compétences de Cook lui avait valu le poste et qu’il croyait fermement en lui pour poursuivre le formidable travail effectué par son prédécesseur.

En effet, Bruce Cleaver a eu le mérite d’avoir réalisé la transformation de De Beers sur toute la chaîne de valeur. Il a particulièrement travaillé à la durabilité des activités et des produits du groupe avec le programme Building Forever, qui vise à atteindre la neutralité carbone sur les opérations d’ici 2030. Il a aussi mis en place Tracr, la solution de traçabilité des diamants basée sur la blockchain. Objectif : garantir l’authenticité et la provenance de 100 % des pierres précieuses. De Beers ne souhaite pas vendre des diamants de sang (issus de zones en conflits).

Une référence dans le monde de la joaillerie

La filiale d’Anglo American ne veut pas, non plus, donner l’assurance que ses produits ne proviennent pas de Russie. Ce pays fait l’objet d’une vague de sanctions internationales depuis qu’il a envahi l’Ukraine, en février dernier. Ces sanctions ont touché le géant russe Alrosa, premier producteur mondial de diamants avec près de 40% de la production. De Beers, qui occupe la deuxième place avec 30% des parts, a enregistré une hausse de ses ventes au premier trimestre 2022.

Le groupe a fait part d’un bénéfice de 944 millions de dollars, soit une hausse de 55 % par rapport à l’année dernière. Il doit cette performance à une hausse des affaires, les grands groupes de luxe se tournant désormais abondamment vers lui. Il jouit aussi d’une bonne image et d’une confiance auprès des consommateurs. De Beers est essentiellement présent en Afrique du Sud, au Botswana, en Namibie et au Canada. Il règne en maitre sur le monde de la joaillerie avec des marques comme De Beers Diamand Jewellers, autrefois une co-entreprise avec le géant du luxe LVMH.

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