Le réseau social laisse enfin au milliardaire désireux de l’acquérir, la possibilité de déterminer par lui-même le nombre de faux comptes présent sur la plateforme. Mais sans garantie de la levée de l’équivoque.
Plus un jour ne passe sans un nouveau développement dans le cadre du deal conclu par Elon Musk mi-avril pour racheter Twitter. Le dernier en date concerne la décision du réseau social mercredi 8 juin, de mettre à disposition du milliardaire facétieux, les données lui permettant de déterminer l’étendue du nombre de faux comptes actifs sur la plateforme.
Ces derniers, désignés par le terme informatique de « bot », sont devenus une pierre d’achoppement depuis que Musk conteste publiquement leur nombre exact. Twitter les estime à 5% de ses 229 millions d’utilisateurs actifs quotidiens monétisables, un chiffre que le patron de Tesla juge minoré. Il s’en est suivi depuis une guerre de communication où chaque camp déploie ses armes.
Ouverture des vannes
Celles d’Elon Musk tiennent avec des menaces dans le cas d’espèce. Il a ainsi agité lundi 6 juin, via ses avocats, l’idée d’une rupture de l’accord de rachat à 44 milliards de dollars conclu avec Twitter au motif d’un manque de coopération de la part de la plateforme. « Twitter refuse obstinément à notre client accéder aux informations sur le nombre exact des faux comptes en violation de ses droits », peut-on lire dans la lettre de six paragraphes, divulguée par les conseils de Musk, qui menace de sortir du contrat d’acquisition mis en attente il y a déjà plusieurs semaines.
La menace semble avoir fait effet. Puisque deux jours plus tard, le réseau social à l’oiseau bleu indiquait être prêt à accéder à la demande du candidat à son acquisition. Serait-ce suffisant pour aider à trancher définitivement la question ? Pas vraiment.
Vers une impasse ?
Les données à communiquer à Musk concerne bien l’ensemble des comptes et des tweets de la plateforme début ses débuts, mais elles ne garantissent pas le règlement du différend autour des bots. Le désaccord sur les chiffres pourrait persister en raison de la différence du mode de calcul, à en croire le New York Times.
De quoi rallonger le processus du rachat du réseau social et ainsi en rajouter à l’incertitude dans le rang de ses employés. Musk peut toujours rompre le contrat, mais il devra débourser un milliard de dollars d’indemnités et les risques de poursuite de la part de Twitter sont réels, sous certaines conditions.