L’homme le plus riche de la planète, le patron d’Amazone, est décidé à participer au développement du monde demain en investissant le tourisme spatial à travers la compagnie Blue Origin fondée en 2000.
Jeff Bezos, l’homme aux 145 milliards de dollars selon Forbes, a décidé d’augmenter ses investissements dans la compagnie Blue Origin qui s’entiche à envoyer des touristes dans l’espace. Depuis des années il investissait environ un milliard par an dans le projet. Mais la semaine dernière à San Francisco aux Etats-Unis, il a déclaré que « l’année prochaine, ce sera un peu plus, mon équipe vient de me donner l’info » avant de se permettre une pointe d’humour sur lui-même : « Je dis toujours oui, je suis nul… ».
Blue Origin ne se concentre pas seulement sur le tourisme spatial. La compagnie vise également le lancement de fusées pour satellites et l’exploration spatiale à l’aide de lanceur réutilisable. Ce sont les mêmes ambitions que celles de SpaceX, la société d’un autre milliardaire, Elon Musk, qui a quelques points d’avances en la matière. Monsieur Bezos a de grandes ambitions mais explique que « nous avons besoin du même dynamisme dans l’espace que ce qu’il s’est passé avec internet depuis 25 ans ». Il compte participer à l’émergence d’une nouvelle époque de la conquête spatiale et conditionne cette réussite : « nous pouvons y arriver, mais il nous faut des fusées réutilisables ».
Il s’agit pour les deux rivaux de baisser au maximum les coûts de lancement des engins en opposition aux immenses lanceurs de la Nasa ou des programmes européens ou russes. La fusée de Blue Origin New Glenn ne devrait pas entrer en activité avant 2021. La plus petite, la New Shepard, pourrait débuter ses trajets en 2019 après une série de tests marqué par un succès évident. Elle emmènera les passagers par groupe de 6 à 100 km au-dessus de la Terre, à la frontière de l’espace.
Un projet ambitieux qui rappelle celui de la refonte de l’ASMonaco par le milliardaire russe Dmitri Rybolovlev.