Le réseau social qui se présente comme l’alternative à Twitter (rebaptisé X) attribue désormais des coches bleues aux profils confirmés comme authentiques sur sa plateforme.

Les coches bleues débarquent enfin sur Bluesky. Le média social décentralisé a indiqué lundi 21 avril que des badges seront désormais attribués aux comptes vérifiés afin de les authentifier. Le concept, inspiré du système autrefois utilisé par Twitter avant les changements opérés sous la propriété d’Elon Musk, vise à prévenir les usurpations d’identité.

Il vient s’ajouter à l’auto-vérification lancée en 2023 par la plateforme, permettant aux détenteurs de sites web (par exemple: monsite.fr) d’utiliser leur domaine comme nom d’utilisateur. De quoi créer un lien entre leur identité en ligne (leur site web en l’occurrence) et leur compte Bluesky.

Selon le réseau social, plus de 270 000 comptes ont d’ores et déjà adopté cette méthode, qui « continuera à constituer une part importante de la vérification sur Bluesky ». La plateforme précise qu’il s’agira d’une couche supplémentaire de vérification.

Fidèle à sa philosophie décentralisée, le réseau social a décidé de laisser à d’autres entités l’autorité de vérifier indépendamment des utilisateurs.

Les « Vérificateurs de Confiance » en question

Ces vérificateurs de confiance incluent des organisations qui, en dehors de Bluesky lui-même, disposent désormais des outils pour vérifier d’autres utilisateurs. La plateforme cite à cet effet le quotidien américain le New York Times (NYT), qui peut maintenant vérifier ses journalistes.

Il en est de même de Wired et The Athletic, deux autres journaux américains, d’après Samuel Newman, ingénieur logiciel chez Bluesky, cité par le site d’information spécialisé tech, TechCrunch. Ultérieurement, l’entreprise prévoit de lancer un formulaire permettant à d’autres organisations de postuler pour obtenir ce statut.

Difficile toutefois de savoir quand cela se produira et comment les organisations concernées seront sélectionnées. En attendant, Bluesky dit ne pas accepter de demandes directes de vérification.

Un système encore peu clair

Le lancement de la vérification soulève des questions concernant les initiatives non officielles qui existaient auparavant, comme le relève TechCrunch. Par exemple, Hunter Walker et Guan Yang géraient un système d’étiquetage pour vérifier officieusement divers médias, élus, activistes et célébrités.

À cet effet, Walker a indiqué dans un message publié sur le réseau social le jour de l’annonce, n’avoir pas été contacté par Bluesky.

« Le plus intéressant à propos de l’étiqueteur que @guan.dk (Guan Yang) et moi avons mis en place est qu’il inclut de nombreux médias diversifiés. Nous avons des grands, des petits, des indépendants, des médias nationaux et des locaux. Inclure cette liste serait beaucoup plus dans l’esprit de cet endroit que de laisser les grands médias traditionnels être les seuls à bord », a-t-il recommandé, évoquant « un travail préparatoire important » déjà accompli.

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