Depuis quelques semaines, Facebook teste la fin des likes pour rendre les utilisateurs plus heureux. La mention « J’aime » serait devenue une source d’anxiété, un facteur déterminant de l’importance d’un individu.
Facebook est en train de tester la disparition des likes sur son réseau social, a annoncé Jane Manchun Wong, la très connue chercheuse en informatique spécialisée dans la détection de code des applications et le reverse engineering, afin de détecter des features cachées. Elle a trouvé dans l’application Facebook du code permettant de cacher le nombre de likes d’un post aux utilisateurs. Ces derniers verraient uniquement des emojis et des commentaires indiquant qu’une personne a aimé le contenu. Il ne leur sera plus possible de voir le nombre de likes. Seul l’auteur de la publication y a accès et il n’aura plus à s’inquiéter du « qu’en dira-t-on » du (petit) nombre de ses « J’aime ».
Un test déjà mené avec Instagram
En faisant disparaitre les likes, Facebook voudrait rendre plus saine l’utilisation de sa plateforme. Le réseau social a constaté, depuis quelques années, que ses utilisateurs se sont lancés dans une course effrénée aux « J’aime » pour se sentir important vis-à-vis de leurs amis virtuels. La pression mentale d’avoir un nombre acceptable de likes pousse même certains à les booster. Cette mécanique toxique jette beaucoup d’internautes dans la dépression. Avec la fin des émojis d’appréciation, cette pression nocive devrait disparaitre, ainsi que l’égo d’être un popu (personne populaire).
Notons que Facebook a déjà testé cette stratégie sur une autre plateforme dont elle est propriétaire, Instagram. L’expérimentation a eu lieu dans plusieurs pays dont le Brésil, l’Australie, la Nouvelle Zélande, l’Italie, l’Irlande et le Japon. L’entreprise de Mark Zuckerberg a également indiqué sur son blog qu’« il a été démontré dans de nombreux articles que l’utilisation des médias sociaux pouvait avoir une influence sur la santé mentale, notamment en provoquant dépression et anxiété ».
Facebook prend en compte les critiques
A l’instar d’Instagram, le test sur l’impact moral de la disparition du nombre de likes des publications Facebook ne signifie pas que cela deviendra effectif un jour. Néanmoins, c’est le signe que le réseau social américain s’inquiète pour la santé mentale de ses utilisateurs et qu’il s’adapte aux débats et critiques du moment.