Il existe de nombreuses études mettant en valeur le rôle de la transition écologique sur l’emploi d’un pays. En France, c’est autour de Pierre Larrouturou, ingénieur agronome et économiste, et du climatologue Jean Jouzel, qu’un un projet de rénovation de l’emploi national autour de la transition écologique se développe. Au niveau de l’UE, le projet uni 500 personnalités de douze pays à travers le pacte -finance-climat européen.
Ces personnalités souhaitent la mise en place d’une banque européenne du climat qui mettrait à disposition des états l’équivalent de 2% de leur PIB afin de financer leur transition écologique.
Pierre Larrouturou est séduit ce projet. « Nous vivons dans un pays et une Europe qui n’ont jamais été aussi riches, financièrement et humainement », souligne-t-il. En se basant sur les chiffres de l’Ademe, en France 700 à 900 000 emplois pourraient être créés d’ici à 2050. A l’échelle européenne, 5 à 6 millions d’emplois seraient concernés. Ces chiffres ont déjà été utilisé en décembre dernier par l’Ademe pour la « mise en œuvre de la stratégie nationale bas carbone , qui vise la neutralité carbone en 2050 ».
Ces évolutions de l’emploi se basent sur une logique simple. La transition écologique nécessite de gros investissements dans de nombreux secteurs comme dans le bâtiment (efficacité énergétique, adaptation des matériaux, …). « Qui dit consommation supplémentaire dit production supplémentaire, et donc de nouveaux emplois. Cela enclenche une spirale cumulative plutôt vertueuse », affirme Gaël Callonnec.
Ce programme est un plan de relance de l’économie par des investissements publics. Les soutiens de ce plan suggèrent également de débloquer des moyens pour permettre de former des professionnelles à ces métiers et ce sur l’ensemble du territoire. « On va créer des emplois sur tout le territoire, pas seulement dans les grandes villes. Autant à Paris, Grenoble, que dans mon petit village des Pyrénées », déclare, ravi, Pierre Larrouturou.