La sonde américaine InSight a traversé avec succès 550 millions de kilomètres avant de rejoindre la planète rouge mardi.
« Quelle journée incroyable ! », s’est exclamé Jim Bridenstine, directeur de la Nasa, pendant une rencontre avec la presse en Californie. Quelques minutes après l’atterrissage, une première photo est parvenue. L’image est brumeuse, brouillée par la poussière martienne. Mais on y aperçoit l’horizon et quelques roches. M. Watkins est satisfait, à juste titre, car c’est « l’image d’un endroit que nul être n’avait jamais vu auparavant ! ». La machine, Mars InSight, pèse 360 kilos. Immobile, cet atterrisseur embarque des instruments qui ont la charge d’examiner la structure interne de la planète durant les deux prochaines années.
L’arrivée sur Mars a fait monter la température de l’appareil à 1 500 degrés mais les boucliers thermiques ont tenu le coup à une vitesse de près de 20 000 km/h. Après quatre minutes intenses le parachute s’est ouvert et a permis une arrivée à 8 km/h.
« Mon cœur s’est arrêté de battre pendant presque sept minutes », a expliqué après l’arrivée Tom Hoffman. Il a avoué « ne pas avoir très bien dormi » depuis quelques temps. « Je suis soulagé, très heureux », a de son côté affirmé Philippe Lognonné, concepteur du sismomètre français qui équipe InSight. « Je viens d’avoir confirmation qu’il n’y a pas de cailloux devant l’atterrisseur. Je ne dis pas que ce sera facile de déployer le sismomètre mais cela se présente très bien”, a souligné le chercheur au bord des larmes depuis la Cité des Sciences à Paris d’où il a suivi l’opération.
Sans aucun doute, les prochains mois seront décisifs pour le futur de la présence humaine sur Mars. Dans les prochaines années des tests de matériels vont avoir lieu sur la Lune avant une éventuelle traversée spatiale vers 2035.