OpenAI, Oracle et Softbank s’associent pour la construction de datas centers à l’échelle du territoire américain grâce à un investissement total attendu de 500 milliards de dollars.

Dans la course planétaire à l’intelligence artificielle (IA) en cours, les États-Unis se donnent les moyens de leurs ambitions. Plusieurs entreprises technologiques, dont le créateur de ChatGPT, OpenAI, le spécialiste du Cloud Oracle ainsi que la société d’investissement japonaise SoftBank ont annoncé le lancement d’un projet d’ampleur.

Baptisé Stargate, il concerne la construction de plusieurs centres de données (datas centers en anglais) sur le territoire américain. Le premier est d’ores et déjà en cours au Texas, État réputé pour son rapport aux combustibles fossiles, ressources énergétiques essentielles au fonctionnement de ces entrepôts géants destinés à abriter les machines de calcul utilisées dans l’IA.

« Chaque bâtiment mesure près de 10 hectares. Dix bâtiments sont actuellement en construction, mais ce nombre va s’étendre à 20 », a indiqué Sam Altman, le PDG d’OpenAI, au cours d’une cérémonie d’annonce orchestrée mardi 21 janvier à la Maison Blanche en présence du nouveau locataire des lieux, Donald Trump.

Une alliance destinée à rebattre les cartes

« Je vais beaucoup aider à travers des déclarations d’urgence sur l’énergie. Les promoteurs de Stargate doivent produire beaucoup d’électricité et cette déclaration d’urgence leur permettra de réaliser cette production très facilement », a déclaré ce dernier en référence aux besoins de ces datas centers en termes de ressources.

« C’est un projet d’une ampleur sans précédent qui se déroulera entièrement sur le sol américain« , a-t-il ajouté, alors que les promoteurs promettent 100 milliards de dollars d’investissements tout de suite, extensibles à 500 milliards de dollars d’ici 2029.

Le projet représente bien plus qu’une simple expansion infrastructurelle. Il marque l’émergence d’une nouvelle configuration des forces dans le secteur de l’IA. Microsoft, déjà partenaire historique d’OpenAI, y participe en tant que partenaire technologique, aux côtés d’Arm et Nvidia.

« C’est une déclaration de confiance rémanente dans le potentiel de l’Amérique sous une nouvelle présidence. Nous voulons garder cette technologie chez nous« , a d’ailleurs insisté le chef de l’État, faisant référence à la concurrence chinoise.

Les défis d’un nouvel âge

Avec une capacité électrique approchant le gigawatt – l’équivalent de la consommation de 750 000 foyers – la première installation prévue dans la ville texane d’Abilene devrait constituer l’une des plus importantes infrastructures de calcul jamais construites.

Il devrait par ailleurs en découler des « centaines de milliers » d’emplois, d’après les parties prenantes. De quoi en rajouter à la dimension politico-sociale du projet, alors que Donald Trump revendique un agenda autocentré sur l’Amérique.

L’initiative représente un pari audacieux sur l’avenir, où la maîtrise de la puissance de calcul devient l’épine dorsale de l’IA, le nouvel âge d’or technologique. À en croire le cabinet McKinsey, les dépenses en capital pour les centres de données pourraient dépasser les 250 milliards de dollars dans les cinq prochaines années.

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