Apple se voit désormais contraindre à plusieurs changements sur l’iPhone à cause du Règlement sur les marchés numériques de l’Union européenne. De bon augure pour les utilisateurs de la marque à la pomme sur le Vieux Continent.
Apple a longtemps été réputé pour la rigidité de son écosystème, mais les lignes semblent bouger. C’est du moins le cas en Europe où l’iPhone s’ouvre désormais à d’autres possibilités, au-delà de celles définies par la firme de Cupertino.
Les Européens peuvent en effet désormais troquer l’App Store contre des magasins d’applications alternatifs comme « AltStore PAL ». Un bouleversement majeur annonciateur des jours meilleurs pour la concurrence. Mieux, ces magasins alternatifs sont en mesure de proposer leurs propres moteurs de navigation.
Le DMA comme catalyseur
Il s’agit d’autant de changements induits par le Digital Markets Act (DMA) ou Règlement sur les marchés numériques. Cette législation entrée en vigueur depuis le 6 mars 2024, vise à renforcer la concurrence sur le marché numérique européen de façon à empêcher les plateformes dominantes (Google, Apple, Facebook, Amazon…) d’abuser de leur pouvoir.
Apple en l’occurrence se voit ainsi forcer la main afin d’opérer ses changements, au risque de se voir infliger des amendes pouvant représenter jusqu’à 10% du chiffre d’affaires mondial annuel de la société. Les utilisateurs devraient a contrario, être ravis. Car cela participe à leur offrir davantage de choix et de liberté.
Alors que certains pointent du doigt une stratégie européenne destinée à affaiblir les géants de la tech dont la plupart proviennent des États-Unis, la question du fossé grandissant entre utilisateurs du vieux continent et ceux du reste du monde se pose.
À quand l’émancipation globale ?
Il est en effet problématique que le même appareil – l’iPhone en l’occurrence –, offre à ses propriétaires des possibilités variables selon le pays ou la région d’où il émet. Peut-on espérer un jour de la part d’Apple, l’unification de l’expérience client où que ces derniers se trouvent ?
Certains détracteurs de la marque à la pomme en rêvent, motivés par le désir de voir l’entreprise californienne s’élever au-delà des carcans imposés par des impératifs territoriaux. Pas sûr cependant que la société franchisse le pas, de son plein gré.
D’autant qu’elle tient encore énormément à la particularité de son écosystème devenue un argumentaire de vente à part entière.